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A) Les notes et leur histoire

 

Il existe actuellement, dans le monde, deux principales cultures musicales différentes : la musique orientale et la musique

 

occidentale.

 

Elles diffèrent tout d'abord par leur échelle musicale. 

 

La musique occidentale utilise une gamme chromatique* très organisée, avec pour seules allitérations des notes, des bémols et des

 

dièses, tandis qu'en Orient, une place beaucoup plus grande est laissée à l'improvisation. Les intervalles entre les notes sont parfois

 

considérablement réduits, comme par exemple les doubles-dièses qui valent la moitié de l'intervalle d'un dièse et les doubles

 

bémols qui valent la moitié de l'intervalle d'un bémol.

 

Par conséquent, leurs habitudes musicales sont différentes des nôtres, et certains sons que nous considérons comme consonants

 

leur semblent dissonants, tandis que d'autres qui sont dissonants dans notre culture musicale leur paraîssent consonants.

 

Nous nous baserons aujourd'hui sur la culture occidentale car c'est celle qui est d'usage en France.

 

1) Le système de notation.

 

Mais même à l'intérieur de cette culture, des éléments diffèrent, principalement sur l'écriture des notes, qui change en fonction des

 

pays.

 

La France, par exemple, est l'un des derniers pays à utiliser le système de notation latin, avec l'italie qui correspond à l'appellation

 

des notes par "do, ré, mi, fa, sol, la, si, do".

 

Les autres pays utilisent aujourd'hui le système anglo-saxon qui  nomme les notes avec des lettres. Le "do" correspond donc au

 

"C", le "ré" au "D", le "mi" au "E", etc... Ils doivent rajouter les dièses et les bémols sur les lettres, et pour monter d'une octave ils leur

 

suffient de noter les notes en minuscules et non en majuscules, ainsi le "do" correspond à "c", le "ré" correspond à "d", le "mi"

 

correspond à "e", etc...

 

Ce système apparaît au début du onzième siècle, dans le Dialogus de Musica.

 

Comparaison du système latin et du système anglo-saxon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le système latin, est lui aussi inventé au onzième siècle, par un moine, Guide d'Arezzo, qui propose de prendre les deux premières

 

lettres de chaque vers d'un chant latin : l'Hymne de Saint Jean-Baptiste, afin de désigner les notes. Les seules exceptions sont pour

 

le "si", qui prend la première lettre de chacun des deux mots de son vers, et pour le "sol", qui prend les trois premières lettres de son

 

vers. 

 

Texte latin de l'Hymne de Saint Jean-Baptiste

 

Ut queant laxis

resonare fibris

Mira gestorum

famuli tuorum

Solve polluti

labii reatum

Sancte Iohannes

 

Traduction du texte de l'Hymne de Saint Jean-Baptiste

 

Pour que puissent

résonner des cordes

détendues de nos lèvres

les merveilles de tes actions,

Enlève le péché

de ton impur serviteur,

Ô Saint Jean

 

L'"ut" ne fut nommé "do" qu'à partir du XVIème siècle, car il est plus simple à prononcer. Le "do" tire son appellation de Dominus, qui

 

en latin signifie Le Seigneur.

 

2) La note de base, le La 440

 

Le "la 440", aussi noté "la3", est utilisé comme note de référence dans la musique occidentale. Elle sert à l'accord des instruments, c'est la note donnée par le diapason. C'est le "la" placé au dessus du "do" du milieu. Sa fréquence a été proposée à 440Hz lors d'une conférence en 1939; elle est réellement prononcée à cette hauteur en 1955.

 

Mais il n'a pas toujours eu cette fréquence, en effet les musiciens baroques, eux, utilisaient une fréquence de 415 Hz. De nos jours, certains clavecins jouent sur la base de cette fréquence.

 

Tableau des fréquences du la3 à Paris au cours du temps

 

Année      Fréquence

1680          404 Hz

1774          410 Hz

1807          420 Hz

1829          430 Hz

1859          435 Hz

 

Le "la 440" est aussi la note la mieux perçue par les personnes ayant l'oreille absolue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lucille Mille                                        Maëlis Kergrohenn                                       Eva Benkimoun

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