A) Les accords et leurs règles
Les accords se construisent selon des règles de construction précises, elles se basent sur les gammes et la ou les tonalité(s) du morceau
qui contient l'accord.
1) L'accord parfait
L'accord parfait est un accord de trois sons, c'est une superposition de tierces. Il existe un accord parfait pour toutes les notes. Il est
appelé ainsi à cause de son aspect très consonant. Il est basé sur les harmoniques de chaque note. Il est un élément basique de
la musique, c'est en fonction de lui que se fait le choix des notes qui constituent l'accord.
(un accord se lit de bas en haut donc : ci dessus les accords parfaits do-mi-sol, ré-fa-la...)
Mais, dans un accord, l'accord parfait n'est pas toujours dans ce sens, si c'est le cas on dit que l'accord est à
l'état fondamental. L'accord peut également être renversé, c'est à dire que l'accord parfait débute sur une autre note :
exemple: l'accord parfait à l'état fondamental do-mi-sol peut devenir, s'il est renversé : mi-sol-do ou sol-do-mi
Attention! l'ordre des notes ne change pas
On peut également enrichir l'accord d'une septième, c'est à dire créer un ensemble de cinq notes ou unesuperposition de trois tierces.
do-mi-sol- devient do-mi-sol-si
Ce phénomène s'adapte également à tous les degrés de la gamme.
2) La formation de l'accord
Un accord peut se jouer sur un instrument polyphonique tel que le piano, le clavecin ou l'orgue, c'est pourquoi il s'écrit
généralement sur deux portées ( une pour la main droite en haut, une pour la main gauche en bas ).
La portée du haut est en clé de sol et la portée du bas en clé de fa
Dans un accord débutant une mélodie, on retrouve à la basse ( la partie grave ) une note appartenant à un
accord parfait basé sur un des degrés principaux de la tonalité de la mélodie. Il est généralement basé sur une
dominante, une tonique ou une sensible. Il peut y avoir une ou plusieurs notes à la basse qui peuvent être
n'importe quelles notes de l'accord parfait. Dans la portée du haut on retrouve l'accord parfait à l'état
fondamental ou renversé, avec ou sans septième, il peut y avoir deux notes ou plus. Dans la portée du bas on retrouve généralement une
ou deux notes.
3) Le chiffrage d'accord
Le chiffrage d'accord apparait à l'époque Baroque (XVII°-XVIII), il servait initialement à construire la
elle permettait à l'instrument qui la jouait d' "improviser" sur la mélodie principale. Il y a des règles pour chiffrer un accord, elles associent
chaque intervalle à un chiffre ou un signe.
Certains intervalles ne se notent pas dans le chiffrage d'accord comme la tierce ou l'octave.
Ces chiffres ou ces intervalles correspondent à l'écart entre la note la plus basse et les autres notes :
quarte : 4 quinte : 5 sixte : 6 septième : 7
Remarque: il y a certaines conventions d'écriture. Par exemple le chiffre sept s'écrit sans barre au milieu pour éviter de le confondre avec
un sept barré.
Lorsqu'il y a plusieurs intervalles dans l'accord qui se notent, on écrit les chiffres les uns au dessus des autres:
Il existe également d'autres signes:
+ = intervalle avec une tonique et = altérations accidentelles
_____ = accord(s) suivant(s) chiffré(s) de la même façon 5 ou 7 = intervalles diminués
Mais les accords ne s'organisent pas aléatoirement, ils se construisent sur des degrés de la gamme de la tonalité du
morceau. Pour les retrouver il faut remettre l'accord à l'état fondamental. A l'époque baroque ces degrés étaient précisés en dessous de la
portée au niveau de l'accord:
Tout d'abord, il est important de savoir qu'il existe deux différentes façons de désigner les notes. Dans les pays latins
tels que la France, l'Italie ou l'Espagne, on désigne les notes par des noms ( do, ré, mi, fa... ) alors que dans d'autres
pays comme l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis ou encore le Japon, les notes sont associées à des lettres c'est
le système alphabétique :
A = La B = Si C = Do etc....
Remarque: les dièses et les bémols sont également désignés différemment dans ces pays, par exemple en Angleterre et aux Etats-Unis,
dièse = sharp bémol = flat
C'est pourquoi aujourd'hui ce système de chiffrage d'accords fonctionne avec des lettres et non plus des degrés.
Elles sont notées de même façon sous la portée.
Le chiffrage d'accord a aujourd'hui évolué pour s'adapter à des styles musicaux différents comme dans le jazz où l'on
note les accords au dessus de la mélodie principale. En effet depuis toujours les accords reposent en grande partie
sur l'improvisation. Ainsi dans les partition de jazz très simples sont indiqués les accords, par des lettres ( car le jazz
a été crée dans le sud des USA au XX° siècle ) et des chiffres qui correspondent comme auparavant aux intervalles.
exemple : C7M = C Δ = do majeur 7ème = do mi sol si
Cm7 = do mineur septième = do mib sol sib
Un exemple de partition:
4) L'utilisation des accords en musique
Les accords servent à enrichir une mélodie mais pas seulement. En musique on peut décomposer une mélodie
comme l'on peut décomposer un texte. Un thème ou une mélodie peut se découper en phrases qui, comme dans les
langues parlées, peuvent être intercalées par deux virgules ou des points. Pour donner cet effet d'achèvement ou de
pose dans la phrase, on utilise les cadences qui se basent sur les accords et plus précisément sur leur degré. Il y a
plusieurs types de cadences: la cadence parfaite et la demi-cadence qui sont les plus utilisées, et la cadence plagale et rompue.
exemples:
Cadence parfaite Demi-cadence










