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A)Intervalles consonants et intervalles dissonants

 

   Un intervalle en musique désigne l'écart entre deux notes. Il se compte en tons. Il y a plusieurs intervalles différents: la seconde, la tierce, la quarte,

 

la quinte, la sixte, la septième et l'octave. Mais il existe au total 12 intervalles car ceux cités précédemment  peuvent être juste, majeur, mineur,

 

augmentés ou diminués.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les intervalles sont, en général, représentés mathématiquement par des rapports de fréquence. La fréquence dans l'audition humaine s'apparente à la

 

hauteur d'un son, le rapport de deux hauteurs est donc assimilé à un intervalle.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une superposition de sons ou accord peut paraître plus ou moins agréable : on dit qu'il sont consonants ou dissonants.

 

 

La consonance est souvent assimilée à un intervalle dit “agréable” à l'oreille, il s’oppose à l’intervalle dissonant dit “désagréable” ( ou susceptible

 

d’agresser l’oreille de l’auditeur ).

                  

   

L'appréciation des sons est donc très subjective, elle dépend de l'éducation culturelle et musicale.

 

 

Par exemple dans les musiques d'Asie, comme dans les musiques indiennes, il est courant d'utiliser les demi-tons et les quarts de tons, ce qui peut

 

paraître dissonant ou irritant pour l'oreille d'une personne habituée aux musiques occidentales ( qui utilise principalement les tons et les demi tons) ou

 

aux musiques orientales (principalement basées sur les tons ).

 

 

 

Cependant d'un point de vue scientifique on peut observer qu'une superposition de sons dont les fréquences sont trop proches peut provoquer cette

 

sensation de frottement assimilée à la consonance. Mais deux notes éloignées peuvent également paraître dissonantes lorsqu'elles sont jouées l'une

 

après l'autre ou simultanément. Cela s'explique par le frottement des fréquences de leurs harmoniques* ( si elles ne coïncident pas ). Les consonances

 

s'expliquent, elles, lorsque les harmoniques coïncident ou sont bien distinctes. Les harmoniques correspondent, selon la loi Fournier*, à la

 

décomposition du son en fréquence.

 

 

Selon d'autres théories ( comme celle de Stumpf ), une superposition de deux sons est consonante lorsqu'un auditeur non formé peut percevoir ces

 

deux sons comme un son unique:

 

Octave = 75%      Quinte = 50%      Quarte = 33%     tierce = 25%
 

Mais encore une fois ces phénomènes ne s'appliquent jamais à toutes les situations rencontrées en musique ( certains intervalles ne sont pas pris en

 

compte dans ces théories ) et ils s'appliquent aux sons purs ( sans harmoniques ) et non aux sons musicaux (avec plusieurs fréquences ), ils font partie

 

de nombreuses théories qui tentent d'expliquer les dissonances.

 

Elles ont aujourd'hui encore besoin d'être enrichies par plus d'expériences.

 

 

 

Les dissonances ont été pendant très longtemps bannies des compositions musicales occidentales tout comme les intervalles augmentés ou diminués

 

à certaines époques, tel le triton au moyen âge considéré comme un accord diabolique (diabolus in musica). Elles sont aujourd’hui beaucoup plus

 

utilisées dans la musique moderne et contemporaine mais souvent suivies d’un intervalle consonant, pour résoudre la phrase musicale. Mais

 

l’intervalle le plus utilisé dans la musique occidentale reste la tierce considérée comme l’intervalle consonant de référence. Il est souvent utilisé pour

 

doubler une mélodie, comme dans les musiques religieuses chantées par les moines dans les monastères ou encore dans la musique contemporaine

 

ou la variété.

 

Notre interprétation d'un accord dépend également des sons eux mêmes, par exemple plus les sons d'un intervalle dissonant sont aigus, plus cet

 

intervalle sonne consonant.

 

  De même plus les sons d'un intervalle consonant sont graves plus l'intervalle paraît dissonant.

 

 

Quelques intervalles dissonants:

     

       - la seconde majeure

 

 

 

 

 

ou - la seconde mineure

 

 

 

 

 

 

     - la septième majeure

 

 

 

 

 

 

ou  - la septième mineure

 

 

 

 

 

       -les intervalles augmentés ou diminués

 

 

Quelques intervalles consonants qui se divisent en plusieurs catégories:

 

- les consonances parfaites (effet dur ou plat):

 

     - l'octave juste

 

 

 

 

     

     - la quinte juste

 

 

 

 

 

-les consonances imparfaites (effet d'inachèvement):

 

     - la tierce majeure

 

 

 

 

 

ou  - la tierce mineure

 

 

 

 

 

     - la sixte majeure

 

 

 

 

 

ou - la sixte mineure

 

 

 

 

 

   Il existe également un intervalle entre consonances et dissonances selon son emploi, la quarte juste considérée comme appartenant aux

 

consonances mixtes :

 

 

 

 

 

 

Les intervalles ci-dessus sont plaqués. Un accord (ou intervalle) plaqué est un ensemble de notes dont les sons sont attaqués simultanément. Il n'est

 

possible de jouer ce genre d'intervalles et d'accord que sur un instrument polyphonique, comme le piano ou l'orgue.

 

 

Mais il  existe une autre forme d'accord dans lesquels les intervalles sont plus reconnaissables pour une oreille peu expérimentée : les accords

 

arpégés ou brisés dans lesquels on entend un son après l'autre et donc un intervalle après l'autre.

 

 

Certains compositeurs se sont également servis de l'irritation que pouvait causer les intervalles dissonants pour créer des musiques qui jouent avec les

 

consonances et les dissonances dans lesquelles ces dernières peuvent devenir impossibles à rep2rer.

 

                                    

 

Ici un exemple de musique dite dissonante, le Concerto pour piano, III-V de György Ligeti:


 

Seconde majeure -
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Seconde mineure -
00:00 / 00:00
Septième majeure -
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septième mineure -
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Octave -
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Quinte juste -
00:00 / 00:00
Tierce majeure -
00:00 / 00:00
Tierce mineure -
00:00 / 00:00
Sixte majeure -
00:00 / 00:00
Sixte mineure -
00:00 / 00:00
Quarte juste -
00:00 / 00:00

Lucille Mille                                        Maëlis Kergrohenn                                       Eva Benkimoun

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